LA TRADITION FRANÇAISE est une de ces expressions dont s'empare l'équitation pour en détourner le sens. Elle est un marqueur qui reflète à quel point la France est actuellement malmenée par des imposteurs de tout bord, voire des institutions à la dérive, qui, sous prétexte de faire oeuvre utile, font tout pour accréditer l'idée très egocentrique que la tradition commence avec eux. Tout se passe comme si la définition qu'en donne l'IFCE, dans le déni de Diogo de Bragance, annule et remplace la profession de foi bauchériste proclamée dans son livre.

Qu'en est-il de La tradition française appliquée à l'équitation en 2013 ?

N'existe de tradition équestre française que celle qui se rapporte à une expérience sensible. Or, ce vécu n'est pas le même selon qu'il se déroule dans le cadre de l'équitation militaire, de l'équitation sportive ou de la haute école. Une analyse succincte permet d'apprécier la falsification qui consiste à évoquer La tradition au singulier pour définir un phénomène polysémique qui se décline encore une fois au pluriel. L'article la laisse supposer implicitement que toutes les équitations relèvent d'une seule et même tradition et donc qu'elles ont toutes quelque chose en commun alors qu'elles sont toutes différentes et, qu'au surplus, leur différence repose sur une antinomie qui n'aurait pas lieu d'exister si l'équitation artistique, l'équitation militaire et l'équitation sportive étaient une seule et même équitation. Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, autant de traditions correspondent à autant d'équitations. Il existe une tradition militaire, une tradition artistique et, depuis le début du XXe siècle, une tradition sportive. Rien ne permet d'assimiler l'une à l'autre comme nous allons le démontrer.

Existe-t-il un lien quelconque, et donc une communauté, qui permette de relier ces trois équitations à une même tradition ? Les mieux informés d'entre nous, parce qu'ils ont lu l'Histoire de l'École française d'équitation, savent que l'équitation militaire est née d'une rupture avec l'Ancienne équitation. Qui se souvient de ce qu'écrivait Drummond de Melfort ?

"Il faut, pour la cavalerie, renoncer à tout ce qui est délicatesse, grâces et perfections et s'en tenir aux seuls principes qui peuvent procurer au cavalier un air martial, de la solidité, de l'aisance et cette sûreté dans tous les mouvements de la main et des jambes, sans laquelle ils ne peuvent se rendre totalement maîtres de leurs chevaux." (Drummond de Melfort, Traité sur la cavalerie, 1776, p.27)

Le cahier des charges de la cavalerie peut difficilement être plus clair sur ce que le militaire doit retenir du système de valeurs de l'équitation artistique. La rupture est claire et nette. D'Auvergne l'a personnifiée au XVIIIe siècle et, au XIXe siècle, on constate que c'est toujours la même chose lorsque le capitaine Raabe s'indigne que la cavalerie soit toujours aussi brutale, simpliste et régressive.

"La théorie équestre militaire a beau plaire à tous les esprits sérieux, comme l'avance M. de Lancosme-Brèves, dans sa théorie de la centaurisation, elle a beau ne pas être l'oeuvre d'un seul homme, mais celle d'un grand nombre de praticiens éclairés, elle n'en donne pas moins des résultats très médiocres.
L'ordonnance de cavalerie fait du cheval de troupe un véritable martyr.
Raide d'encolure, la tête placée autrement que ne le fait le cheval livré à lui-même, il est constamment en opposition de force avec la main du cavalier, aussi, pour le mouvement le plus simple, le voit-on la bouche contractée, les lèvres béantes, les yeux effarés, la physionnomie craintive, indices de la gêne et de la souffrance.
Le système d'assouplissement que nous enseignons est infiniment moins douloureux que l'action de scier du bridon, ou que l'action brutale, maladroite, déraisonnée de la main de la bride de nos cavaliers militaires, action qui est incessante, même au repos, car il est rare, bien rare, que l'on prenne la précaution de faire glisser le passant coulant,très peu coulant (malheureusement pour le cheval) des rêne de la bride jusqu'à l'extrémité des rênes.
Si l'équitation de la cavalerie, si son hygiène, si son enseignement sont si parfaits, d'où vient donc que ses cavaliers soient si médiocres, ses chevaux si vite usés ?
Reconnaissons au contraire qu'il y a beaucoup à faire pour amener notre cavalerie dans la voie du progrès ; quant à nous, nous sommes convaincu que tant qu'elle ne sortira pas de sa routine, elle continuera à mériter l'appréciation de M. le général Daumas "Il nous faut plusieurs années pour obtenir un médiocre cavalier."
L'équitation doit progresser, toutes les industries ne progressent-elles pas autour de nous ? Toutes les sciences ne marchent-elles pas ?
Comment donc admettre que la science équestre de la cavalerie, laquelle n'a pas varié depuis si longtemps, est seule à son apogée, que, seule, elle a atteint les dernières limites de la perfection." (Capitaine Raabe, Méthode de haute école d'équitation, 1863, p.107)

Mais Raabe fera l'objet d'une conspiration du silence et sera dissimulé à la connaissance du public par le général L'Hotte qui n'a pas daigné dire un mot de cet écuyer de tout premier plan dont le rôle dans la progression de la connaissance équestre est reconnu de tous malgré la censure dont il a été l'objet de la part de ceux pour lesquels toute polémique est stérile, un principe délétère toujours d'actualité à l'IFCE. On voit où conduit le culte de l'obéissance et de la soumission !

Aujourd'hui, l'IFCE se targue de sauvegarder l'équitation de tradition française en oubliant de mentionner qu'elle est une ancienne École de cavalerie reconvertie en centre de formation pour la compétition sportive et une base arrière du dressage allemand. Les militaires ont obtenu  que l'écuyer en chef soit un militaire. Les écuyers de cette École sont en uniforme militaire. La reprise des écuyers est une reprise militaire, collective, routinée et sans aucune difficulté supérieure. Faire évoluer des écuyers au pas sur une musique de Beethoven n'a jamais constitué une difficulté supérieure de l'Art équestre pas plus que de saluer l'auditoire en mettant dix secondes pour enlever son lampion sur un cheval à l'arrêt. La reprise des sauteurs est une reprise militaire sous les hurlements d'un colonel. L'École est essentiellement dédiée à l'obstacle qu'elle substitue à la haute école. C'est de l'art militaire dans la plus pure tradition. On croise beaucoup d'uniformes dans une école soi-disant démilitarisée !

Quant à l'équitation artistique, elle est d'abord le propre de la Grande Écurie. A Versailles se côtoient toutes les équitations connues à l'époque. Ces différentes équitations sont corrélées à la position hiérarchique et à la charge de celui qui les pratique. L'équitation pratiquée par les écuyers n'est pas l'équitation pratiquée par les piqueurs qui n'est pas non plus l'équitation pratiquée par les pages. Les seuls écuyers ayant illustré l'art équestre, et dont les noms sont révérés, sont des écuyers ordinaires. Ce sont eux qui eurent la direction de l'instruction équestre des premier et second manèges. Certains d'entre eux apparaissent comme de grands artistes et même des virtuoses. La majorité d'entre eux n'a pas laissé d'écrit comme le déplore très justement le capitaine Raabe :

"Les principes exacts et purs de l'Équitation française, ou si l'on aime mieux, les principes de l'École de Versailles, étaient-ils seulement déterminés, y avait-il une tradition ? une manière d'enseigner, enfin une méthode quelconque ? Ce qui est obligatoire dans la cavalerie pour rendre uniforme l'enseignement." (Capitaine Raabe, Examen du cours d'équitation de M. d'Aure, 1854, p.199)

Si, pour Raabe, l'École de Versailles n'a laissé derrière elle aucune tradition, c'est précisément parce que l'art n'est pas un phénomène traditionnel qui se répète indéfiniment d'un individu à l'autre comme la reprise des écuyers ou celle des sauteurs à l'ENE.
Et, s'il n'est jamais venu à l'idée de personne de comparer Antoine de Vendeuil, Pierre du Vernet du Plessis, Louis Cazeau de Nestier, François de Salvert, Jean-François Brunet de Neuilly, Pierre-Marie d'Abzac, le marquis de la Bigne et beaucoup d'autres encore, c'est parce que l'artiste est unique, que la comparaison n'a pas de sens et l'uniformité de l'enseignement encore moins. On ne peut pas en dire autant de l'équitation militaire qui n'a de cesse d'uniformiser, cloner, simplifier, etc. Soit exactement le contraire de l'art.

Les mieux informés d'entre nous savent aussi qu'en matière d'art, l'équitation bauchériste est l'expression supérieure de l'équitation artistique. Elle est née, elle aussi, d'une rupture avec l'Ancienne équitation. Qui se souvient de Baucher ?

"Dégoûté de tous ces ouvrages amphibologiques qui ne m'apprenaient rien, puisque les uns défendaient ce que les autres avaient prescrit, je résolu de chercher, dans la pratique seule, les moyens de reconstituer une théorie." (François Baucher, Dictionnaire raisonnée d'équitation, 1833, p.v)

En 1843, pour voir si la cavalerie pouvait tirer profit du nouveau système, Baucher, après avoir mis au point la Méthode permettant de mettre les chevaux de pur sang anglais en haute école, une première dans l'histoire de l'équitation et un exploit qui renvoie l'Ancienne équitation à son impuissance, est invité à venir présenter sa nouvelle Méthode à Saumur. Après un certain nombre d'expériences dont tous les rapports sont élogieux, Baucher est viré de Saumur comme un malpropre en 1845 et son éviction est assortie d'une interdiction de sa Méthode dans la cavalerie parce que son équitation est artistique. Cette interdiction ne sera jamais levée. Le génie de l'équitation est mis au ban de l'École de Saumur.

Enfin, les mieux informés d'entre nous savent qu'à l'origine, le dressage sportif est l'équitation pratiquée par des militaires qui repoussent les difficultés équestres au-delà de ce que prévoient les seules exigences de l'équitation militaire consignées dans le Règlement :

"Les reprises imposées dans les conditions internationales de dressage dépassent de beaucoup en difficulté celles qui sont exécutées dans nos écoles militaires, y compris les reprises des écuyers.
L'enseignement reçu par nos officiers vise exclusivement - et fort sagement - à satisfaire aux seules exigences de l'équitation militaire, qui sont beaucoup moins sévères que celles de l'équitation académique." (Général Decarpentry, Équitation académique, 1949, p.8)

Bref, par un raccourci dont il a seul le secret, le général Decarpentry assimile les exigences sévères de l'équitation de rectangle à l'équitation artistique alors que, dans le même temps, il trouve Beudant mirobolant et Baucher dangereux pour les autres !

Aujourd'hui, sur les conseils avisés d'un ancien Cadre Noir devenu sélectionneur, la discipline du Dressage français prospère exclusivement sur les bases du Dressage allemand. Cette déculturation, organisée par les Pouvoirs publics, repose sur une rupture franche avec la tradition française. Elle conduit la France à embaucher un entraîneur national allemand pour s'assurer que l'équitation pratiquée sur le rectangle est conforme à l'Échelle de progression d'origine allemande. Les français sont invités par leurs propres concitoyens à travailler pour la balance commerciale allemande. Devant une capitulation aussi inespérée, l'Allemagne aurait tort de ne pas profiter du boulevard ouvert par les français aux manettes. La germanisation à outrance, organisée tout au long du XXe siècle par les têtes pensantes de la FFE, porte enfin ses fruits et le rêve des révisionnistes de l'École française, qui s'emploient à faire des cavaliers français des cavaliers allemands, se réalise. Il trouve son apogée en 2012 aux JO de Londres où le dressage français touche le fond pendant que le Cadre Noir se réfugie aux abonnés absents.

Que l'équitation militaire naisse d'une rupture avec l'équitation artistique, que l'équitation artistique naisse d'une rupture avec l'Ancienne équitation et que le dressage sportif naisse d'une rupture avec la haute école française conduit tout naturellement à comprendre que la notion fumeuse de tradition française agitée par l'IFCE n'est qu'un mythe de plus, une légende, un concept virtuel et vide de sens parce que la réalité nous montre à voir qu'il existe autant de traditions que d'équitations corrélatives.

Autrement dit, au lieu de trouver un lien quelconque entre les différentes équitations, on constate que leur existence spécifique n'est due qu'à des ruptures et que ces ruptures s'opposent à l'existence d'une seule et même tradition qui, rappelons-le, est précisément l'inverse d'une rupture. La réalité est donc exactement le contraire de ce qu'on cherche à nous faire croire. Il est donc tout à fait inapproprié de retenir une seule et même tradition alors que rien ne permet de confondre ces différentes équitations dont chaque forme donne lieu à une tradition corrélative. Réduire les traditions à une seule est encore une supercherie. La tradition militaire est la seule que l'IFCE ait été capable de transmettre. Elle est autre chose que la tradition sportive qui est encore autre chose que la tradition artistique. En outre, il est une tradition qui fait beaucoup moins parler d'elle : depuis près de cent ans l'ENE n'a jamais produit aucun écuyer célèbre pas plus qu'aucun cheval célèbre depuis le général Wattel (1919) ! C'est choquant de la part d'une École qui ne rate pas une occasion pour ruisseler de suffisance.

Quant à récupérer l'expresssion Équitation de tradition française et la présenter comme un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l'homme et le cheval (www.unesco.org >...>culture>Patrimoine immatériel), la démagogique IFCE oublie tout simplement de préciser que l'art de monter à cheval n'est pas une équitation lambda, l'équitation de tout le monde ou même celle du Cadre Noir mais la haute école sans la mièvrerie, celle qui a brillé sur l'Europe entière pendant trois siècles et suscité l'admiration de tous à l'image de celle que pratiquaient Mrs. du Plessis et de la Vallée-de-Guise, laquelle fit dire à Gaspard de Saunier :

"On ne pouvait certainement se lasser de les voir à cheval, et d'admirer la délicatesse avec laquelle ils menaient leurs chevaux." (Gaspard de Saunier, L'Art de la cavalerie, 1756, p.42)

Cette équitation, c'est celle des Pluvinel, la Guérinière ou Baucher, autrement dit, la haute école. En aucun cas, c'est l'équitation de tout le monde, une équitation insipide tant qu'on ne demande rien au cheval mais qui devient vite brutale et maladroite dès que s'élèvent les exigences. Quant à affirmer que cette équitation est celle que pratique le Cadre Noir, on serait bien en peine de la distinguer de l'équitation militaire exposée dans le Manuel d'équitation et de dressage du Ministère de la Guerre, laquelle deviendra l'équitation de tout le monde. Où sont les experts capables d'affirmer que la tradition française est la manière habituelle d'agir des français ? Il suffit de se rendre à la foire aux chevaux de Lamotte-Beuvron, sis au parc équestre fédéral où plus de 150 champions de France par an sont homologués, pour se faire une opinion sur l'équitation qui s'y pratique. Contrairement à ce que voudrait nous faire croire l'IFCE, l'équitation militaire est la plus mal placée pour modéliser l'art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l'homme et le cheval alors qu'il est de notoriété publique qu'elle martyrise le cheval (Raabe). On peut en dire autant du dressage germanique pratiqué par les français, un dressage qui consomme du cheval et n'a rien trouvé de mieux de faire la promotion de la barbare Rollkur et de faire l'apologie des chevaux au trot allongé sur les épaules, incapables de se rassembler.

S'il doit mettre en relief une harmonie des relations entre l'homme et le cheval, l'art de monter à cheval n'a jamais été l'équitation de tout le monde mais la haute école, l'équitation savante, l'équitation artistique, la haute équitation (général L'Hotte), pour laquelle Baucher nous a laissé une Méthode infiniment supérieure au Manuel d'équitation et de dressage.

Bref, encore un tour de passe-passe dont l'IFCE a le secret, une supercherie grâce à laquelle, avec la signature du Ministère de la Culture, elle substitue l'équitation de tout le monde à l'équitation d'École. Un marqueur de la décadence dans laquelle la France s'enfonce pour préférer les valeurs allemandes à l'autorité de compétence de l'École française. Un déni historique dont le seul but est de contourner Baucher à des fins essentiellement lucratives au profit de la filière cheval, qui fait naître une pléthore de chevaux dont la plupart finissent à l'abattoir, faute de ne plus correspondre aux caprices et à la vanité des cavaliers.

Cette réflexion permet de prendre conscience qu'encore une fois la notion fumeuse de tradition française agitée par l'IFCE n'est qu'un mythe qui ne concerne pas l'ENE, essentiellement préoccupée par un formatage à l'équitation militaire, l'obstacle et l'équitation allemande. La tradition française n'est qu'une abstraction, elle n'existe pas en tant que telle. Elle est encore une expression des ravages causés par la pensée unique, réductrice et dictatoriale, des Pouvoirs publics qui font tout pour étouffer l'École française et remplacer la légèreté par un monde lisse et simpliste autour de : s'équilibrer, avancer, tourner, trois fondamentaux qui n'ont jamais produit rien de saillant. Faut-il que l'équitation soit tombée bien bas pour assimiler l'art de monter à cheval à l'équitation de tout le monde !

D'un point de vue épistémologique, un obstacle de taille se dresse lorsqu'en 2011, l'IFCE se croit bien inspirée de s'approprier la tradition française en la redéfinissant alors que pour Diogo de Bragance, auteur de l'expression, toute cette équitation est contenue dans la préface à L'Équitation de tradition française :

"L'idéal de l'équitation traditionnelle française est d'arriver à la descente de main et de jambes : "C'est la légèreté qui donne, à la fois, à l'équitation savante, à la haute équitation, son véritable cachet, et, à l'écuyer qui la pratique, le vrai caractère de son talent." (Général L'Hotte)" (René Bacharach, L'Équitation de tradition française, 1975, p.10)

Or, cette équitation, dans la descente de main et de jambes et dont la légèreté est le critérium, c'est l'équitation dont Baucher nous a donné les clés, une équitation que l'IFCE n'enseigne ni ne pratique pour l'avoir interdite depuis 1845. C'est donc une imposture que de se servir de l'UNESCO pour obtenir un label injustifié. Pourquoi revenir sur la définition d'une tradition déjà parfaitement définie, à moins que ce ne soit encore une félonie ? Rediriger vers le Cadre Noir une expression consacrée à François Baucher, juste avant la mort de Diogo de Bragance, est tout à fait édifiant de la part d'une École qui, sous prétexte de sauvegarder l'Équitation de tradition française au patrimoine immatériel de l'UNESCO, n'a qu'un objectif en tête : celui de mythifier le Cadre Noir. Se servir de quelqu'un dans le seul but de parvenir à ses fins s'appelle une instrumentalisation. C'est une publicité mensongère pour tous ceux qui ont encore le sens de la probité. Pour une Institution censée donner l'exemple, c'est un signal catastrophique. On verra là une entreprise de démolition de l'École française au profit du Cadre Noir censé désormais servir de nouvelle référence en matière de tradition.

On est dans la même culture du mensonge lorsque Wikipedia avec l'aide des contributeurs du Cadre Noir écrit :

"De nos jours, l'équitation de tradition française est particulièrement représentée au Cadre Noir de Saumur dont l'actuel écuyer en chef est le colonel Jean-Michel Faure."

A qui l'IFCE va-t-elle faire croire qu'il existe un seul écuyer au Cadre Noir, l'écuyer en chef inclus, qui pratique l'équitation du bauchériste Beudant, présenté deux lignes plus haut comme une poulie "de transmission de l'exigence de cette tradition" ? Beudant est cet écuyer de génie que le Cadre Noir compte parmi les siens alors que, non seulement il n’a jamais fait partie du Cadre Noir, mais a refusé par trois fois d’en faire partie quand on le lui a proposé, un écuyer qui n'avait pas besoin de mentir pour exister. Autrement dit, un tissus de mensonges relayés par les media, de la désinformation et de la propagande dans la plus pure tradition.

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